Fondé en 2002 par le guitariste Stephan H., AKPHAEZYA propose un Metal progressif et novateur.Inspiré par les tragédies grecques antiques, cet Anthology IV se décompose en 4 actes de 2 scènes chacun (rythmés part un prologue, un interlude et un épilogue) Il constitue le second maillon d'une série de cinq albums, tous inspirés du même concept mais paraissant dans un ordre asynchronique (?!). Voilà au moins qui nous changera des histoires de clones de Connard le Barbant qui pullulent dans le Heavy/True Metal.
D'un point de vue musical, AKPHAEZYA donne dans l'originalité en habillant ses guitares saturées de lignes de chant parfois proches du Jazz (Genesis) alors que le morceau Nemesis pourra faire penser dans son approche à du SYSTEM OF A DOWN (oui celle-là je vais la chercher un peu loin, mais juré il y a quelque chose...) avec là aussi quelques influences Jazz. Dans la grande tradition du Prog', toutes les compositions sont complexes, mais rien ne paraît forcé chez AKPHAEZYA pour qui mêler brutalité et passages plus calmes semble être des plus naturels.
Le son est à la hauteur et ne souffre pas de reproche notable, même si (encore une fois) il faudra tendre l'oreille pour pouvoir profiter des lignes de basse. Les textes se rapportent à l'histoire de Nerak, ville de éléments. Le package de la version promo de l'album ne m'aura guère permis d'en apprendre plus, mais le groupe semble très inspiré par le théâtre grec antique.
Par les structures de ses titres, ses influences et même le concept qui sous-tend l'ensemble de sa production discographique (enfin, ses deux premiers albums), AKPHAEZYA est un pur groupe de Prog'. Anthology IV est une indéniable réussite, encore faut il ne pas avoir peur d'emprunter des chemins peu balisés...