"Voici un petit chef d’œuvre inclassable, d’une inspiration peu commune. Akphaezya surprend et surprendra à chaque écoute tellement la richesse musicale est impressionnante. Du Dark atmosphérique au Black, en passant par du Jazz et même des influences orientales et électroniques. Il ne faut pas s’arrêter à cette description incertaine, et tout de suite se plonger dans le monde de la belle chanteuse Nehl, aux paysages oniriques et fantastiques. Il s’agit vraiment là d’un album à part entière tant toutes les facettes de l’expressivité musicale sont présentes. Le piano, les claviers et ce superbe chant féminin sont les instruments principaux de Anthology II. Le deuxième titre Chrysalis est à lui seul une leçon artistique que l’on se doit de respecter et d’honorer. Une exceptionnelle puissance des riffs vient saupoudrer les mélodies vocales de Nehl dans un registre proche de Nightwish, avec une touche autrement plus personnelle et touchante. L’ensemble des musiciens donnent parfaitement vie aux compositions. Batterie sensible, guitares acoustiques et saturées, soli de grande beauté, piano virtuose véhicule de la beauté mélodique de cette œuvre, et surtout ce chant sensible et puissant (sensuel aussi…), capable d’un coup de basculer la composition d’un Dark mélodique à une éruption Jazzique voire de Gospel digne de la B.O. d’un film.
Chaque titre possède son lot de surprises et d’influences diverses. Il n’en est pas moins vrai que la cohérence de ceux-ci est parfaite, et que Beyond The Sky par exemple reste une ballade entre Within Temptation et Elend ou Dark Sanctuary, évidemment jusqu’à ce que naisse une ambiance totalement imprévisible planant entre Jazz, Metal médiéval et poussées asiatiques, le tout peaufiné à coup de guitares à la Dream Theater. Non, c’est vraiment trop compliqué de décrire ce que Akphaezya dégage tellement tout n’est que beauté et diversité… Mais une diversité qui reste toujours contrôlée, réussissant à garder l’unicité musicale qui fait de cette œuvre un beau chapitre de la musique. Qui a déjà vu du Jazz atmosphérique naturellement évoluer tout en gardant cette empreinte vers des rythmiques Death ultra lourdes au chant Psychédélique tout droit sorti de Vénus? Khamsin le fait.
On retrouvera alors des titres plus techniques et étranges comme Awake, avec des sons torturés, des titres carrément elfiques (Stolen Tears), et d’autres plus barrés digne d’Arcturus (Reflections). Ne pas passer à coté de The Golden Vortex Of Kaltaz commençant par un chef d’œuvre au piano puis déversant une avalanche de riffs et de précision. La musique respire, reprend et atteint les cimes de l’opéra pour mieux repartir dans les Ténèbres. Magnifique… Akphaezya étonne de grandeur et de talent, avec son sens de la progression, ses mélodies orchestrales et son mélange d’influences ultra diverses. Alors quoi de plus à dire qu’après ce charabia qui n’aura pas forcément réussi à convaincre parce qu’encore bien loin de réalité, la seule chose à faire est de se procurer cet album, en jouir, et se laisser prendre au jeu d’un voyage vraiment enrichissant. Et si vous ne tombez pas sous le charme de Nehl, alors "malheur à vous"…


(Chronique de l'Album par : www.metal-immortel.com par Count D (Juin 2004) noté : 18/20)

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